Parfois, l'envie me prend de me noyer. Peut-être que dans l'eau, on peut découvrir la liberté ? Plonger, nager, librement, y rester. L'eau serait-elle mon unique salut ? Je ne veux pas faire le martyr, ni le dramatique. Mais je n'apprécie pas que l'on m'harcèle durement à longueur de journée. De leurs railleries et moqueries, ils me tuent à petit feu. Certains se diront : " Quel petit être sensible ! Pas d'quoi faire sa chochote ! " Mais d'autres me comprendront peut-être. Le pire, c'est quand ils me brisent tout. Quand ils me brisent mes rêves, ma vie, et moi-même. L'autre jour, je les ai retrouvé en train de faire flamber mes plans d'une de mes inventions.

La vie, c'est donc ca la vie ? Une série incessante de malheurs, chagrin et de dépression ? Le monde et-il donc rempli uniquement de tristes êtres ? A quoi bon offrir la vie si c'est pour aboutir à ce résultat ?

Petit à petit, au fur et à mesure, je m'habituais à la Solitude. Et je remarquai aussi que j'aimais de moins en moins la compagnie. D'où vient ce changement d'attitude, moi, qui dès le jour de ma naissance, était très sociale ? Il vient du fait que la seule "compagnie" que j'eusse connu jusqu'a aujourd'hui fut des abrutis railleurs qui me piétinaient le coeur.

Vous comprendrez donc que c'est pour cela que je fus de très mauvaise humeur quand j'entendis des pas derrière moi. Inutile de me retourner. Mais cela signifiait-il qu'ils me traquaient en permanence ? D'un air déterminé, je croisais les bras. En vérité, plein de questions survenaient petit à petit dans ma tête. Devais-je me retourner ? Les pas commençaient à s'éloigner ... Ouf ! Puis se rapprochèrent .... Qu'avaient-ils donc ? S'ils voulaient me faire souffrir, autant me le dire en face. Ou alors, je leur explique en face ... en me retournant ! De simples questions se posaient en moi telles que "se retourner ou non" mais sachez qu'au moindre mouvement, faux pas de ma part, j'étais un chewing-gum mort. Je me suis finalement retourné ...