Vue sur l'Horizon [Libre]

THE CLOWN.

Pendant un court instant ... J'étais plus grand. Plus grand que tout.

La Montagne - Jean Ferrat - Je t'ai vu. Un vol d'hirondelle a caché ton image. Et tu as disparu.
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Je marchais depuis longtemps. Trop longtemps à mon goût. Il faut avouer qu'il est très facile de s'épuiser rapidement lorsque l'on est une petite boule qui ressemble à un chewing-gum. Le chemin rocailleux et irrégulier ne me facilitait pas la tache. Je penais à avancer, entre les rochers, les connifères qui semblaient prêts à tomber, et le sucre sous mes petites pattes, qui se dérobait dessous, parfois. Ma langue pendait. Ce n'était pas très éthétique, mais chez nous, on haletait comme des chiens. Il parait que c'est de famille. Au dessus de moi, le ciel, jusqu'a bleu presque parfait, commençait à s'assombrir. Si ça continuait, il y aurait une averse d'ici ce soir. Il ne fallait pas qu'il pleuve. Il fallait que je continue mon ascension. En effet, je m'étais tenu comme défi de monter tout en haut de la montagne de sucre, jusqu'a son point culminant. Je serais enfin grand, du haut de cette montagne. Oui, car je suis tout petit. Et cela m'est totalement insupportable. Vous aimez vous faire piétiner, vous ? Avant que j'entame mon long periple, certains m'ont demandé "Mais pourquoi tu fais ca ? Tu veux te tuer du haut d'une falaise ? Pourquoi tu te fatigues a ce point ? Suffit de nous demander pour abréger ta vie ! ". Ces abrutis ne me comprennent pas. Et pourtant, Ô combien de fois j'en pensais mettre rapidement un terme à ma vie ! J'en ai tellement marre de subir ce harcélement - car c'en est véritablement un - à longueur de journée ! Mais je ne veux pas mourir pour ces abrutis. Ils sont tous contre moi. Et alors ? Tant que je suis d'accord avec moi-même, intègre à moi-même, et que je ne fais qu'un, je n'ai aucune raison de les écouter. Sauter d'une falaise n'était donc pas la raison de mon voyage. Si je fais autant de kilomètres, c'est juste pour m'isoler, m'éloigner du monde, pendant un temps. Bien sûr, je reviendrais un jour. Ermite n'est pas une voie qui m'est destinée, c'est certain. Mais je voudrais être seul. Faire le point. " Faire le point alors que tu es aussi jeune ? Ah ! Ne te prends pas pour un adulte depressif,mon petit gamin ! " Ceux qui veulent être gentils avec moi - ou qui font semblant d'être gentils avec moi et qui ricannent dans mon dos - , m'ont dit cela. Les écouter ? Pourquoi faire ? Ma décision est prise ; Je pars pour une petite randonnée de quelques jours, voire quelques semaines. Je vais faire de l'alpinisme. Sur la montagne de sucre. Parfois, je me demande si je ne suis pas totalement fou. Mais je n'ai jamais trouvé de réponses à cette question.

Ca y est. Je suis en haut de la montagne. Et je n'éprouve plus rien. Plus aucun sentiment. Rien du tout. Je m'attendais à un effusion de joie et de bonheur, de satisfaction ou je ne sais pas moi. Mais non, rien. Le vide en moi. C'était beaucoup trop vide à mon goût ! Alors je me suis allongée, et j'ai attendu. J'ai attendu quoi ? Je n'en sais rien. Des réponses, peut-être ? Un renouveau ? Une autre vie ? Je ne savais plus où j'en étais. Finalement, le sommeil m'a gagné. Et j'ai sombré dans ce trou noir. Ne vous inquiétez pas, j'en suis ressorti. Mais je me doute que vous ne vous inquitiez pas et que vous vous en fichiez. De toute façon, personne ne fait attention à moi. A mon fardeau. Oui, mon fardeau ! Celui que je porte en moi. Celui-là, qui est si lourd. Que moi seul connait. C'est mon secret. Que je partage avec ma défunte mère. Mais je refuse d'y repenser. Je me suis donc réveillé. Et j'ai vu apparaître son visage. Beau. Propre. Lisse. Magnifique. C'était le sien. Celui de ma mère. Celle qui m'a porté en elle, qui m'a élevée ... Et a qui j'ai oté la vie. Je refoulais mes larmes. Non ! Je ne devais pas y repenser ! Et pourtant ... Voilà, ca y est ! Ca repart ! Je replonge dans mes souvenirs.

FLASH BACK
Elle s'approche tout doucement de moi, me tient contre elle ... Et se met à courir. Mais une poutre tombe devant, nous barrant ainsi le passage. Le feu commence à véritablement se propager dans toute la maison. Mon foyer ... qui part en fumée ! Je vois bien que ma protectrice bienveillante a les larmes aux yeux. Sa maison. Celle qu'elle a bâti seule, de ses mains, pour moi. Je me mets à éclater en sanglots. Elle rapproche nos deux têtes. Je ne comprends pas tout de suite pourquoi. Puis je vois le feu qui nous encercle. Ma mère murmure quelques mots, puis semble s'endormir. J'hurle. Je vois une sortie. Je l'emprunte. Je survis à ce tragique incendi. L'euphorie me gagne. Et ... Maman ! Maman, je l'ai oubliée ! Non ! Ce n'est pas possible ! Je tente de retourner la rechercher dans la maison. Là où elle dort. Ou le feu l'encercle. Je fais un pas. Mais pas deux. La maison s'est déjà écroulée. Et je sais que ma mère est encore dedans. Mais morte à présent. Des larmes continuent à couleur sur mes joues. On m'étreint, on me serre des ses bras. Qui sont donc ces personnes ? Je suis censé le reconnaître ? De toute façon, mes sanglots m'aveuglent presque. Ma mère est morte. Partie en fumée. Tout comme mon père, il y a très longtemps. Je suis à présent seul. Tout seul. Véritablement seul. Juste ... seul. FIN DU FLASH BACK.

Parmi les nuages, il me semblait pouvoir apercevoir les traits de son visage fin, son expression qui lui est propre, si douce et avenante. Je voudrais la toucher. Je tends la patte ... Mais manque de tomber. Je me relèvai ... A temps pour voir un vol d'hirondelle qui brouille son image. Et la voilà qui disparait. Je l'ai encore perdue. Pourtant, je ne peux la revoir que si peu de fois ... J'aimerais pouvoir rester ici, réfléchir. Mais pas longtemps. Je ne suis pas destiné à l'isolement de soi-même. Du moins je ne pense pas. Pourtant, j'apprecie la solitude.

Solitude dérangée par le fait que j'entendis des pas derrière moi. De la compagnie indésirable ...

Messages : 153 Date d'inscription : 28/04/2012

Chocolat.

Aujourd'hui, pas de vanités. Juste la modestie de vivre. Je voulais voler. Mais pas en tant qu'aigle royal ou autres oiseaux vaniteux. Je voulais me rendre compte de la grandeur du monde, de la splendeur de la vie. C'est pour cela qu'aujourd'hui, j'avais l'allure d'un oiseau chétif. Un petit moineau insignifiant. Qui, un jour, trouvera peut-être la réponse. A toutes ses questions.

Ce matin, je m'étais préparé. Car, même à vol d'oiseau, atteindre le sommet de la montagne de sucre en poudre pouvait prendre un certain temps. J'avais, coincée entre mes pattes, un petit sac qui me permettrait de tenir la route. Je ne savais pas trop pourquoi je voulais y aller. Une force inconnue me poussait pourtant à partir. Avec un dernier regard vers ma petite maison, je m'envolais vers le soleil levant. J'étais un peu éblouie mais, heureusement pour moi, l'astre de feu se trouvait à ma droite. Fixant la montagne, j'inspirai l'air frais d'un monde sans feu ni fumée.

La vie était tellement belle quand on volait, au dessus de tout. Je passais sur la lac en plastique. Toutes ces couleurs vives, ces rires d'enfants. Comment trouver le bonheur autre part qu'ici ? Même le monde des rêves faisait figure de cauchemar comparé à ce monde. Je savais malgré tout qu'il restait quelques ombres qui planaient dangereusement au dessus de nous. Des ombres qui pourraient faire vaciller cet équilibre parfait entre le bien et le mal, entre la joie et la tristesse. Avoir un but dans la vie, pour moi, c'était pouvoir avancer. Trouver ma forme d'origine me remontait dans les coups durs.

La montagne de sucre se rapprochait, à présent. Il n'avait l'air d'y avoir personne. Tant mieux, je pourrais me reposer en paix. Je me posais non loin du pic ensucré, terminant mon voyage en marchant. Quel fût ma surprise en remarquant qu'une boule de chewing-gum s'y trouvait déjà ! Quelqu'un avait du venir ici et la faire tomber en redescendant, voilà tout. En m'approchant, je me rendis compte que cette boule était vivante. Je reculai, étonné. Puis me dit qu'on pouvait trouver de tout, dans ce monde. C'était ce qui faisait la diversité de notre pays. Ici, pas de préjugés, du moins, en principe. Ma tête de moineau pencha d'un côté. Le chewing-gum avait du m'entendre, il fallait que je parle. Je me mis à me dandiner d'une patte à l'autre, faisant des marques partout dans le sucre. Lancer la conversation ? S'excuser ? J'optai pour ces deux propositions.

"- Euh... Bonjour euh... Excuse-moi, je ne savais pas que tu étais là..."

Quand on y songe, la scène était un peu comique. Je pris une grande inspiration avant de lancer au chewing-gum :

"- Je m'appelle Chocolat, comme celui qu'on mange, sauf que je ne suis pas comestible. Et toi ? Non, bien sûr tu n'ai pas comestible ! *rire nerveux* Je veux dire, comment tu t'appelles ?"

J'attendis patiemment sa réponse.

THE CLOWN.

Compagnon indésirable, Solitude introuvable.

A bout de souffle - Sexion d'Assaut Là j'suis pas bien. Donc la morale tu vas la faire à d'autres.
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Qu'est-ce que tu fais-là ? Clown était déconcerté. Face à lui se tenait un oiseau. Assez grand. Doté d'ailes d'une envergure énorme. L'oiseau en question semblait avoir fait parti du vol d'hirondelle qui lui avait caché le visage de sa défunte et bien aimée mère. Comment ? Il le sentait, c'est tout. L'oiseau parla enfin :

"- Euh... Bonjour euh... Excuse-moi, je ne savais pas que tu étais là..."

Clown n'accueilla pas cette excuse avec un sourire sympathique mais avec un froncement de sourcil contrarié.

"- Je m'appelle Chocolat, comme celui qu'on mange, sauf que je ne suis pas comestible. Et toi ? Non, bien sûr tu n'ai pas comestible !
Il eut un rire nerveux.
Je veux dire, comment tu t'appelles ?"

Clown, peu désireux d'entretenir la conversation avec un être de si basse réflexion, se retourna sans rien dire. Mais il continuait à sentir le regard de ce drôle d'oiseau peser sur lui. Il se retourna et eu pour surprise de découvrir un autre personnage. Non pas un oiseau. Cependant, Clown feigna de n'être nullement étonné, désireux de ne pas passer pour un ignorant, ne sachant si c'était normal ou non comme phénomène. Il répondit lentement, comme s'il parlait à un tout petit enfant :

" _ Je m'appelle Clown. Comme le Clown. Non je ne suis pas comique. Et toi ? Non, non, je sais tu n'es pas comique. Du moins, si tu l'es, tu ne fais pas rire. "

Après lui avoir asséner celà, Clown étudia le visage de ce nouvel arrivant. Il avait repris sa présentation, et l'avais retourné contre lui en se moquant de lui. Impossible de savoir si sont interlocuteur l'avait compris, vu que ce dernier affichait un visage impassible. Clown regrettait son nom, qui pouvait le faire passer pour le bouffon du roi. Il aurait tellement voulu avoir un nom en rapport avec son caractère. Mystère ? Non, trop ... trop peu original. Regrets *accent anglais* ? Mouais ... Tandis qu'il pensait à des choses et d'autres, Chocolat l'observait toujours. Clown se retourna et lança :

" _ Pourquoi es-tu là ? "

Chocolat ne parut pas comprendre de suite qu'il lui parlait. Clown ajouta :

" _ Es-tu là pour une raison particulière ? Résides-tu ici ? Es-tu un ermite ? Fais-tu un pélèrinage ? Que ... que ... Pourquoi ? pourquoi es-tu là ? "

Clown regretta d'en avoir autant dis pour une simple question qui était à la base : " Pourquoi es-tu là ?'". Sa mère lui aurait dit : "Tu es comme celà. Tu n'aimes pas parler mais tu parles très bien. Personne ne t'empêchera de t'exprimer et vis comme tu es." C'était une phrase qu'elle sortait souvent. Clown soupira. Et attendit la réponse de celui d'en face.

[ Désolée c'est vraiment nul ! Pas vraiment d'inspi >< j'aurais dû rajouter un élément pertubateur ! >< ]

Messages : 153 Date d'inscription : 28/04/2012

[Pas grave ^^ Par contre, je ne suis qu'un moineau alors.... n___n'' Bref, je réponds ce week-end si possible.]

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» La curiosité t'emmène loin [le titre est nul] {Pv : Libre }
» Le monde tourne autour d'un rectangle tout le monde le sait x) [libre)
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